A moto
 
 

La passion pour la moto est arrivée dans ma vie comme une pulsion rageuse. Un déclic provoqué par ma rencontre avec Jérôme.

 Jérôme est architecte et designer mobilier, je le connais depuis quelques années maintenant et j’ai appris petit à petit à connaître son univers. 

 
 
 
 

En échangeant sur nos passions respectives, moi, l’amoureux du voyage et de l’incertitude du mouvement, lui, le bon vivant amoureux des belles choses et de la ripaille entre potes, j’ai fini par découvrir qu’une chose le faisait vibrer plus que tout: les vieilles bécanes qu’il s’est mis à retaper dans la grange de la maison familiale et la perspective de chevaucher ces petits monstres de ferraille avec ses amis. Des balades sur les routes sinueuses et peu fréquentées de nos campagnes, bercées par le son des cylindres qui s’agitent et la langueur des paysages. De temps à autre une petite arsouille ne lui déplait pas bien entendu, mais toujours dans le respect de sa machine, son coeur battant avant tout pour le caractère et l’authenticité de la custom. Sa passion, il me l’a transmise comme un virus. C’est comme si quelque chose manquait à ma vie jusqu’à présent, comme si je venais de trouver l’ingrédient pour compléter la formule du bonheur. 

 
 
 
 

À mes voyages, à mon amour pour Tamara, à ma recherche photographique, à mon désir d’humanité et de rencontres, il me faut ajouter une moto. Viscéralement. Je veux cet engin de liberté pour me délecter des paysages qui défilent sous mes yeux, pour partager les sensations de la route avec mes amis et celle que j’aime, le mouvement, le vent, les vibrations qui nous uniront dans la même béatitude. 

Nous sommes donc partis en Charente cet hiver avec Tam pour passer quelques jours avec Jérôme et ses motos. Le temps de faire mûrir des projets et de se passionner à notre tour pour ce mélange de matières, d’odeurs et de bruits si singuliers. Une cacophonie savoureuse faite d’acier, de décibels rauques et métalliques, d’odeur d’essence et de cuir, un mélange enivrant qui nous invita très vite à faire de l’image. 

Tam empoigna sa caméra et moi mon appareil photo pour garder une trace de cette journée unique. Marquée de son empreinte hivernale nous avons essayé de capturer l’âme de notre première balade à moto, les mains et le visage mordus par le froid, sur les routes de l’Ouest français dessinées par le givre, nous étions heureux.

Nous avons dû attendre le printemps pour notre deuxième escapade, cette fois ci dans les environs de Montpellier à la conquête des petits villages perchés classés. Une journée sous le signe de la douceur de vivre, qui se déroule à long cordon de bitume entre les gorges et les ponts historiques qui les enjambent.

 
 
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Du Pont du Diable à Saint-Guilhem-le-désert nous avons pris le temps de nous arrêter pour flâner et immortaliser l’instant.

Je vous laisse découvrir en photo et en vidéo ces instants simples qui font désormais mon bonheur. Et je peux vous assurer d’une chose: il y en aura beaucoup d’autres!